Si le premier BIT.TRIP Runner était une confiserie, alors Runner2 est tout simplement la même friandise avec une saveur différente. Les deux jouent de la même manière, mais Runner2 reprend tout ce qui a fonctionné dans le premier jeu et y a ajouté des idées modernes sans compromettre ce qui l'a rendu si amusant au départ.
La série BIT.TRIP, du développeur indépendant Gaijin Games, est connue pour avoir apporté une esthétique rétro et un style de jeu nostalgique aux joueurs d'aujourd'hui. La conclusion de la série semblait être la dernière que les joueurs verraient de son héros, Commander Video, mais on ne peut pas retenir une bonne mascotte. Commander Video est de retour, laissant étonnamment derrière lui le style visuel caractéristique de la série. Ce changement s'avère être pour le mieux, carBIT.TRIP présente Runner2 : Future Legend of Rhythm Alienfait avancer la série, tout en conservant les mécanismes qui ont rendu le BIT.TRIP Runner original si amusant.
L'idée de base de Runner2 est la même que celle de son prédécesseur. Commander Video parcourt des parcours 2D dans un environnement d'exécution automatique. Les joueurs doivent éviter les obstacles en sautant, en glissant et en se frayant un chemin, souvent au rythme de la musique de fond, jusqu'à ce qu'ils atteignent l'objectif final. Frapper un obstacle ramène les joueurs au point de contrôle précédent pour qu'ils puissent recommencer, sans système de vie en place. C'est aussi simple à prendre en main et à jouer que le premier jeu, même si c'est là que s'arrêtent les similitudes.
Quiconque a joué à l'original remarquera immédiatement que les valeurs de production de Runner2 sont bien au-delà de ce qu'elles étaient auparavant. Il y a un récit, quoique minimal, qui se déroule à travers des cinématiques rappelant les dessins animés classiques. Il y a même un narrateur, alors que Charles Martinet sort de son rôle de Mario et raconte l'histoire de Commander Video ressemblant à quelqu'un qui essaie pour Rocky & Bullwinkle. C'est un plaisir à écouter, grâce à l'enthousiasme contagieux que Martinet apporte à la table.
Si les cinématiques rappellent le passé, l'esthétique des différentes étapes du jeu est entièrement modernisée. Fini le style artistique pixelisé du premier jeu et à sa place se trouve un monde 3D modernisé. Les personnages, les ennemis et les arrière-plans sont entièrement rendus, ce qui fait que Commander Video ressemble moins à un personnage Atari qu'à une création Pixar. La bande-son chiptune a été remplacée par un style plus moderne, les pianos et les riffs de jazz constituant l'essentiel de la musique du jeu. Aucun de ces changements ne diminue le gameplay, mais donne plutôt le sentiment que la série a avancé.
Les visuels améliorés permettent également de nouvelles mécaniques de jeu qui n'auraient pas été possibles avec l'ancien style artistique, le tout au nom du scoring. Par exemple, les boucles de boucles invitent les joueurs à éclairer Commander Video en utilisant le stick analogique droit pour obtenir des scores plus élevés, tandis que les boucles acculées permettent aux joueurs d'appuyer sur les boutons du visage au rythme du rythme. D'autres ajouts incluent des rails, dans lesquels les joueurs se placent au-dessus ou se suspendent en dessous afin d'éviter les ennemis. Ce sont des idées qui non seulement semblent fluides, grâce aux nouveaux visuels, mais qui semblent également correspondre au ton général du jeu.
Cela ne veut pas dire que le nouveau style moderne est parfait. La présentation minimaliste du premier Runner a permis aux joueurs de se concentrer sur le rythme et sur les obstacles à venir. Les arrière-plans animés de Runner2 fonctionnent parfois à son détriment. Par exemple, j'ai joué sur une scène du tiers monde ("The Supernature") qui présentait un Bigfoot géant émergeant en arrière-plan pour fonctionner simultanément avec Commander Video. C'était un ajout intelligent, mais qui s'est avéré distrayant, car ma concentration partagée m'envoyait foncer contre un mur. Les visuels de Runner2 sont magnifiques, mais peuvent parfois amener les joueurs à quitter le ballon des yeux.
Le level design de Runner2 a également subi une modernisation. La progression linéaire a été remplacée par une carte du monde, comportant plusieurs niveaux à débloquer contenant des bonus, comme des tenues et de nouveaux personnages. Les conditions requises pour ouvrir ces nouvelles étapes ne semblent pas trop difficiles, elles valent donc souvent la peine d'être recherchées. Les étapes individuelles contiennent également des chemins de bifurcation, où les joueurs devront décider sur place dans quelle direction se tourner. Ces décisions peuvent conduire à des chemins plus difficiles, à des sorties alternatives ou à des cartouches qui détournent les joueurs vers les étapes de style Pitfall à l'ancienne qui ont connu un si grand succès dans le premier Runner. Au fur et à mesure que les joueurs progressent dans chaque monde, ils trouveront également une clé géante qui ouvrira des coffres spéciaux qui traînent à certaines étapes. Cela incite à revisiter de nombreuses étapes de Runner2, ajoutant une valeur de relecture qui va au-delà de la simple tentative de battre votre meilleur score.
Si le premier BIT.TRIP Runner était une confiserie, alors Runner2 est tout simplement la même friandise avec une saveur différente. Les deux jouent de la même manière, mais Runner2 reprend tout ce qui a fonctionné dans le premier jeu et y a ajouté des idées modernes sans compromettre ce qui l'a rendu si amusant au départ. Les débutants et les fans de BIT.TRIP auront beaucoup à apprécier cette nouvelle étape audacieuse de la série.
Cette revue de BIT.TRIP Runner2 était basée sur une version numérique PC du jeu fournie par le développeur. Le jeu sera également disponible sur PS3, PS Vita, Xbox 360, Wii U, OS X et Linux. Une description des différences entre les versions de plateforme peut être trouvéeici.
Ozzie joue aux jeux vidéo depuis qu'il a acheté sa première manette NES à l'âge de 5 ans. Depuis, il s'intéresse aux jeux, ne s'éloignant que brièvement au cours de ses années d'université. Mais il a été rappelé après avoir passé des années dans les cercles d'assurance qualité pour THQ et Activision, passant principalement du temps à aider à faire avancer la série Guitar Hero à son apogée. Ozzie est devenu un grand fan de jeux de plateforme, de jeux de réflexion, de jeux de tir et de RPG, pour n'en nommer que quelques genres, mais il est également un grand fan de tout ce qui a une bonne et convaincante narration derrière. Car que sont les jeux vidéo si vous ne pouvez pas profiter d’une bonne histoire avec un Cherry Coke frais ?