Sony soutient que Microsoft a rendu les jeux Starfield et Future Elder Scrolls exclusifs à la Xbox après l'acquisition de ZeniMax

Dans sa réponse complète (publiée aujourd'hui) aux conclusions provisoires de l'Autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) duMicrosoftActivisionexamen des transactions,Sonya réitéré son souhait que l'acquisition soit bloquée en raison du comportement passé de Microsoft en matière d'acquisitions et de la probabilité de scénarios de diminution significative de la concurrence (SLC) décrits par la CMA. Le géant japonais du jeu fait valoir que les affirmations de Microsoft selon lesquelles la présence multiplateforme des propriétés existantes après l'acquisition ne sont pas pertinentes dans la situation actuelle. Au lieu de cela, Sony pointe du doigt les prochains titres Starfield et Elder Scrolls de Bethesda et déclare que Microsoft rendant ces propriétés exclusives à la Xbox après l'acquisition est le meilleur indicateur de ce qu'il envisage de faire avec les adresses IP d'Activision Blizzard.

Les CMAconclusions provisoiresde son examen de phase 2 de l'accord Microsoft-Activision restent une pomme de discorde majeure entre Microsoft et Sony un mois après leur sortie. Pour répondre aux préoccupations du régulateur concernant un comportement anticoncurrentiel de sa part, Microsoft a signé plusieurs accords d'accès avec des sociétés commeNintendo,Nvidia,Boosteroïde, et Ubitus pour fournir les offres de jeux vidéo d'Activision Blizzard (y compris Call of Duty) au matériel et aux services de ces sociétés. La société Redmond a également rendu public les détails deune offre similaireà Sony lui-même, ce que ce dernier n'a pas accepté.

Dans sa propre réponse aux conclusions provisoires de la CMA, Sony a exprimé son soutien à la position de l'organisme de surveillance antitrust britannique et a souligné le comportement de Microsoft avec les IP auparavant multiplateformes de Bethesda après l'acquisition de ZeniMax comme un indicateur direct de ses projets pour les jeux d'Activision Blizzard :

Premièrement, Microsoft fait valoir que « ses pratiques commerciales passées sont cohérentes avec sa position déclarée » selon laquelle elle n’a pas l’intention de supprimer Call of Duty de PlayStation (ou d’en dégrader l’accès). Il est difficile de concilier ce qui s’est réellement passé. La CMA « a examiné la stratégie de Microsoft suite à ses acquisitions précédentes » et a constaté que Microsoft « fabrique généralement des jeux exclusifs à Xbox ». Microsoft ne l'a jamais contesté.

Microsoft aime faire valoir que, avec ses acquisitions antérieures, il n'a pas rendu les jeux existants déjà sortis qu'il a acquis exclusifs à Xbox. Mais le problème de saisie dans cette affaire ne concerne pas les versions antérieures de Call of Duty. Il s'agit de l'impact du fait que Microsoft rend exclusives les nouvelles versions de Call of Duty (qui sont lancées chaque année), comme il l'a fait pour les nouvelles versions de Starfield et Elder Scrolls suite à l'acquisition de ZeniMax en 2021. Comme l'expliquent les PF, ces versions ont été annoncés en 2018 et ne devaient pas à l’époque être des exclusivités Xbox. Ce n'est qu'après l'acquisition de ZeniMax que Phil Spencer de Microsoft a révélé que, depuis le début, l'accord visait à « fournir de superbes jeux exclusifs » pour Xbox.

Deuxièmement, Microsoft cite Minecraft comme exemple d’acquisition pour laquelle il n’a pas recherché l’exclusivité. Mais cet exemple n’est pas pertinent dans le cadre d’une stratégie d’exclusivité concernant les futures versions de Call of Duty. Minecraft est un jeu à sortie unique qui est déjà entre les mains des utilisateurs : contrairement à Call of Duty, il n'y a pas de futures versions de Minecraft. La CMA souligne à juste titre que « le modèle de monétisation hérité de Minecraft consistant en des frais uniques pour l'accès à vie et les mises à jour… diffère considérablement de Call of Duty, où les utilisateurs achètent chaque année la nouvelle itération premium du jeu pour un prix plus élevé ». SIE est donc d'accord avec les PF sur le fait que l'indicateur le plus pertinent des intentions de Microsoft en matière d'exclusivité pour Call of Duty est l'accord ZeniMax.

Sony affirme en outre qu'outre les stratégies de verrouillage directes telles que l'augmentation du prix des titres Call of Duty sur PlayStation ou leur offre sur des services de jeux en nuage à un « prix commercialement non viable » (affirmeMicrosoft a abattu), il pourrait également s'engager indirectement dans des comportements de verrouillage, par exemple en consacrant ses meilleures équipes à l'expérience Call of Duty sur le matériel et les services Xbox. En conclusion, il partage la prévision de la CMA concernant les SLC qui en résulteraient et réitère sa conviction que l'accord devrait être complètement bloqué.

Source:RMR(repéré parCharlieINTEL)