Mise à jour : les dirigeants d'Ubisoft accusés de délit d'initié reçoivent des sanctions de l'AMF

Ubisoft se tient aux côtés des salariés quelle que soit la décision de l'AMF.

Mise à jour 12/12/16:

Le montant des sanctions imposées aux dirigeants d'Ubisoft s'élève à 1,27 million d'euros. Yannis Mallat, PDG d'Ubisoft Montréal, a écopé d'une amende de 700 000 €. Le vice-président des affaires générales, Francis Baillet, et la directrice exécutive de Worldwide Studios, Christine Burgess, ont été condamnés à une amende de 200 000 €.

Olivier Paris, vice-président des opérations exécutives d'Ubisoft Montréal, a écopé d'une amende de 100 000 €. Damien Moret, directeur du développement de la marque, a été condamné à une amende de 15 000 euros. Mallat, Baillet, Burgess et Paris ont annoncé leur intention de faire appel des décisions de l'AMF. Moret n'a pas commenté.

Original:

Noussignalé le mois derniersur les accusations de délit d'initié contre les dirigeants d'Ubisoft portées par leAMF française. L'AMF française accuse les dirigeants d'avoir utilisé la connaissance du retard imminent deL'équipageetChiens_de-gardejusqu'en 2014 pour vendre et profiter des actions Ubisoft avant l'annonce officielle du report le 15 octobre 2013.

Bien que les cinq dirigeants accusés aient assuré qu'il n'y avait aucune mauvaise volonté liée aux actions qu'ils ont cédées au cours de cette période, l'AMF a décidé de prendre des sanctions à leur encontre. Ubisoft continue officiellement de se tenir aux côtés de ses salariés et estime que les personnes impliquées ont vendu leurs actions de bonne foi et n'ont commis intentionnellement aucun acte contraire aux réglementations du marché.

La défense des cinq d'Ubisoft est la suivante : étant donné la complexité des processus et des calendriers de production de jeux vidéo, ces employés n'auraient pas pu prédire que ces deux jeux seraient retardés. De plus, la décision de retarder un jeu appartient exclusivement au PDG d'Ubisoft, Yves Guillemot, ces dirigeants n'ont donc pas été impliqués lorsque le choix de reporter les jeux a été fait.

Quatre des cinq salariés d'Ubisoft accusés de délit d'initié, Christine Burgess, Yannis Mallat, Olivier Paris et Francis Baillet, envisagent de faire appel des décisions de la commission des sanctions de l'AMF France. Ils ont publié la déclaration suivante concernant leurs sentiments et leurs intentions :

« Nous demeurons convaincus que l'ensemble du processus est injustifié, infondé et illégal. De plus, la Commission constate que les audiences tenues au Québec sont nulles et non avenues. Nous continuerons donc de défendre notre bonne foi et nos droits devant la Cour d'appel. en France, mais aussi via le procès intenté au Québec contre l'AMF France et l'AMF Québec."

Pour l'heure, les cinq accusés de délit d'initié sont toujours employés chez Ubisoft. Les procédures d’appel peuvent prendre des mois, voire des années, alors qui sait quand ce scandale sera enfin réglé.